Plonger c’est partir à la découverte d’un monde fascinant et mystérieux. Dans cet article, je vous partage mon cheminement, de mon premier baptême de plongée aux Caraïbes jusqu’à l’obtention de ma certification de niveau 1 sur la Côte Bleue. Je vous explique les sensations, les étapes, les apprentissages, mais aussi les petits défis rencontrés en cours de route.
Cela faisait des années que je rêvais de faire de la plongée. Le monde sous-marin m’a toujours semblé aussi fascinant que mystérieux, une sorte d’univers parallèle que je mourais d’envie d’explorer. Voir de mes propres yeux ce qui se passe sous l’eau, dans cette immensité méconnue – pour certains captivante, pour d’autres effrayante – était une idée qui m’obsédait. C’est d’ailleurs cet attrait pour le grand bleu qui nous a inspirés, Benoit et moi, notre cuvée Immersion. Mais soyons honnêtes, je suis loin d’être un poisson dans l’eau. J’ai appris à nager tardivement, je peine à descendre à plus de trois mètres en apnée, et maîtriser l’utilisation correcte d’un tuba m’a pris un temps fou 😅.
Soyons clairs, la plongée n’est pas faite pour tout le monde, il faut bien le dire. Si mettre simplement la tête sous l’eau avec un masque et un tuba vous angoisse, plonger avec tout un équipement lourd et peu confortable risque d’être un défi. Et respirer dans un détendeur ? Disons que ce n’est pas ce qu’il y a de plus naturel ni de plus agréable… Sans compter la fameuse décompression des oreilles, le cauchemar de bien des débutants.
Mais arrêtons de détails techniques ! Cet article est là pour vous donner envie de plonger, pas pour vous faire renoncer. Alors, reprenons… 😊
Ma première plongée, je l’ai faite aux Caraïbes en 2018, plus précisément à Saint-Martin, au Rocher Créole. Ce spot est idéal pour un baptême : peu profond, accessible, et bien protégé, avec une descente maximale de 6 mètres. Je me souviens encore de cette expérience qui m’a littéralement laissée sans voix (en même temps, sous l’eau, on ne communique qu’avec les mains). Le Rocher Créole est un lieu splendide, situé au nord-ouest de l’île, côté français. (Petite parenthèse pour ceux qui ne connaissent pas : Saint-Martin est une île partagée en deux, avec une collectivité d’outre-mer française au nord et un territoire néerlandais au sud).
La faune marine y est tout simplement incroyable. Nous avons croisé une multitude de poissons colorés : des poissons-perroquets, des poissons-coffres, et même un barracuda ! C’était comme nager dans un aquarium grandeur nature… en mieux.
Côté sensations sous l’eau, tout s’est déroulé sans difficulté. Avec des décompressions régulières, aucune douleur aux oreilles à signaler. Quant au reste – comme le gonflage et dégonflage du gilet stabilisateur ou encore la manipulation de la bouteille – tout était pris en charge par le moniteur. Lors d’un baptême, chaque plongeur est accompagné individuellement par un professionnel. Au début, on se sent particulièrement rassuré, car le moniteur tient même notre main le temps que l’on prenne confiance. Bref, aucune raison de stresser.
Cette première plongée m’a tellement émerveillée que j’ai eu envie de la partager avec mes proches. Problème : personne dans mon entourage n’avait encore tenté l’expérience. Ça a donc vite fait de devenir le cadeau parfait à offrir, et ça me permettait aussi d’en profiter. 😊
La deuxième plongée, toujours un baptême, était un cadeau que j’avais offert à ma meilleure amie pour son anniversaire. On l’a faite en plein été, à Cassis, en 2021. Alors, comment ça se passe un baptême de plongée, plus exactement ? Vous arrivez au club où vous avez pris votre RDV. Côté tarif, il faut compter entre 80 et 100€ pour un baptême. Là, on vous fait essayer un gilet stabilisateur, qui doit être à la bonne taille (c’est un gilet qui se gonfle et se dégonfle pour gérer la flottabilité sous l’eau, et où on accroche la bouteille). On vous demande votre poids pour prévoir un nombre suffisant de plombs (parfois sous forme de ceinture, d’autres fois des plombs sont à glisser dans une poche spéciale du gilet). Ils permettant de mieux gérer la flottabilité. Les moniteurs se chargent de tout amener sur le bateau, on vous donne une combinaison à enfiler, et c’est parti !
Avant d’arriver sur le spot, un des moniteurs vous explique comment équilibrer vos oreilles et vous apprend les gestes de base pour pouvoir communiquer sous l’eau : « tout va bien », « ça va pas », « je veux remonter ». Une fois sur place, on se met à l’eau pour environ 20 minutes de plongée, entre 0 et 6 mètres de profondeur. Tout dépend de votre aisance. Si le moniteur voit que tout va bien et que vous parvenez à bien équilibrer vos oreilles, il vous emmènera à 6 mètres ; sinon, vous restez un peu plus haut, et c’est déjà génial.
Je ne me souviens plus exactement du spot où on est allées, mais je me rappelle que l’on a plongé près d’une falaise. Je dois dire que la plongée en Méditerranée n’est pas tout à fait la même expérience qu’aux Caraïbes. Les couleurs sont moins vives et l’eau est plus froide, mais c’était malgré tout une très belle plongée. On retrouve cette même sensation de calme, de paix et de bien-être. Je pense d’ailleurs que c’est aussi pour ça que j’aime la plongée : c’est un monde à part, silencieux et paisible.
Ma troisième plongée, eh oui, vous avez bien deviné, encore un baptême, je l’ai faite en août 2023. C’était le cadeau pour ma petite sœur. Elle adore la mer et le snorkeling. C’est un vrai poisson, elle peut y passer des heures, même quand l’eau est fraîche… Elle me parlait de plongée depuis un moment, alors j’ai décidé de lui offrir sa première expérience, et elle a adoré ! C’était une véritable révélation pour elle. À tel point qu’elle s’est mise en tête de devenir monitrice de plongée. Quant à moi, c’était ma pire expérience de plongée pour une raison simple : j’étais enrhumée et je n’arrivais pas à équilibrer mon oreille gauche, donc impossible de descendre à plus de deux mètres. Un vrai calvaire… En plus, j’avais froid et j’avais qu’une seule envie : sortir de l’eau ! Je n’étais pas à l’aise, on descendait un peu et on remontait. Le moniteur a essayé de me faire passer de l’eau de mer dans le nez (apparemment, le sel décongestionne et ouvre les conduits, mais ça n’a pas vraiment fonctionné). On est donc sortis plus tôt que prévu. Bref, au moins ma sœur s’est bien amusée et a trouvé sa vocation.
On a fait cette plongée avec le Club subaquatique de Carry-le-Rouet, situé près du port de Carry. Les baptêmes se font juste à côté. Une fois équipés, vous entrez dans l’eau par la cale de mise à l’eau (pour petits bateaux) et vous plongez près du port. Je dois dire que ce n’est pas le plus bel endroit pour un baptême. J’avais espéré qu’on nous emmène en bateau vers une crique sympa comme les fois précédentes, mais au moins, l’endroit a l’avantage d’être facile d’accès et proche du club.
Pour finir, même si ce n’était pas la meilleure expérience de plongée, je savais que je voulais aller plus loin et passer mon premier niveau pour pouvoir explorer des profondeurs plus importantes. Et puis, je pense qu’après trois baptêmes, on a déjà une bonne idée de ce qu’est la plongée, et de si on aime ça ou pas.
Pour la suite de mon aventure de plongeuse, j’ai commencé à me renseigner sur les différentes formations et certifications disponibles. En résumé, il existe le système de certification français de la FFESSM (Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins) et le système international, ou plutôt américain, avec trois certifications : la plus connue, PADI (Professional Association of Diving Instructors), la SSI (Scuba Schools International) et la SDI (Scuba Diving International). Mais je ne vais pas vous détailler ici les différences entre ces écoles, d’autres l’ont déjà très bien fait avant moi.
De mon côté, j’ai décidé de passer mon premier niveau sur la Côte Bleue, à l’école Aqua Évasion, en juillet 2024. Au départ, j’avais envisagé de faire la formation PADI. C’est la certification la plus reconnue et acceptée partout dans le monde, mais aussi la plus chère, car il est obligatoire d’acheter un cours ou de suivre un module en e-learning. Il faut donc compter environ 600€ pour passer le premier niveau PADI : Open Water, dans un centre de plongée. Finalement, j’ai opté pour la certification de la SDI : le Open Water qui m’a couté environ 400€.
J’ai réservé ma certification en ligne sur le site d’Aqua Évasion pour fin juillet 2024. Il faut prévoir deux journées entières, donc je me suis inscrite pour une session lundi et mardi. Il est conseillé de s’inscrire au moins une à deux semaines à l’avance afin de recevoir le manuel par e-mail. Ce manuel, d’une centaine de pages, couvre l’environnement subaquatique, la physiologie et la physique de la plongée, l’équipement, ainsi que toutes les techniques et exercices que nous devrons maîtriser sous l’eau. C’est un manuel dense, mais très accessible. Après l’avoir lu deux fois, je me suis sentie prête pour la formation pratique.
Le jour J, nous sommes retrouvés au club de plongée à Gignac la Nerthe. Nous étions une dizaine à passer le niveau 1. On nous a offert un café de bienvenue et expliqué le programme des deux jours, puis nous avons été équipés avec combinaisons, chaussons et palmes. L’excitation montait, et c’était parti pour la mer !
La première plongée a eu lieu sur le spot du Petit Nid, une petite plage accessible à pied, idéale pour débuter et faire les premiers exercices. Nous avons d’abord eu une explication détaillée de l’équipement (bouteille, gilet stabilisateur, détendeur, etc.) et des consignes de sécurité. Ensuite, nous avons été divisés en petits groupes de quatre et avons commencé à nous mettre à l’eau.
Les exercices étaient simples, réalisés à une profondeur d’environ 1,5 mètre (on était à genoux), où l’on pouvait facilement se relever si besoin. Nous avons pratiqué plusieurs exercices, dont :
- Respirer dans le détendeur de secours de son binôme
- Vider son masque (enlever son masque sous l’eau, le remettre et souffler par le nez pour le vider)
Une fois ces exercices validés par tout le groupe, nous avons poursuivi avec la deuxième partie de la plongée, l’exploration. Divisés en binômes, nous avons nagé autour des rochers, admirant le sable clair et les nombreux poissons. Nous avons effectué un exercice de flottabilité, à savoir contrôler notre profondeur sous l’eau. Nous avons croisé des étoiles de mer et des langoustes, une plongée superbe ! Nous sommes descendus jusqu’à 12 mètres de profondeur.
Sur le chemin du retour, mon binôme a atteint environ 50 bars d’air, la limite de sécurité pour sortir de l’eau. J’ai donc partagé mon air via l’octopus (le détendeur de secours) et nous avons regagné la plage.
Après un déjeuner en groupe au bord de l’eau, nous sommes retournés au club pour l’après-midi de théorie. Dans une salle de cours, nous avons travaillé sur les questions à la fin de chaque chapitre du manuel. Bien que la théorie fût sérieuse, l’ambiance était détendue, et tout le monde participait activement. Nous avons terminé cette première journée vers 18h.
Le lendemain, nous nous sommes retrouvés au club de plongée. Après avoir récupéré rapidement notre matériel, nous sommes partis en direction du port de Carry-le-Rouet pour prendre le bateau. Après une dizaine de minutes de nage, nous sommes arrivés à La grande Mona. C’est un rocher situé à environ une centaine de mètres de la Calanque des Eaux Salées. Nous nous sommes de nouveau divisés en groupes de quatre, et bien sûr, en binômes. J’ai retrouvé mon binôme de la veille, une jeune fille de 16 ans, passionnée de plongée. La première partie de la plongée a commencé par quelques exercices :
- Remonter son binôme qui manque d’air
Nous avons descendu à une profondeur d’environ 4 mètres. Le moniteur a fermé la bouteille de l’un des binômes. Dès que celui-ci se retrouvait sans air, il devait faire signe à son binôme. Ce dernier lui remettait son détendeur de secours, le maintenait par le gilet (car sans air, le gilet stabilisateur ne pouvait pas être gonflé), puis le remontait à la surface, tout en surveillant les alentours pour éviter tout danger (comme des bateaux). Chaque binôme a effectué cet exercice dans un sens puis dans l’autre.
- Gonfler le parachute de palier et remonter à la surface en toute sécurité
Un parachute de palier est un dispositif qui se gonfle sous l’eau pour signaler la présence d’un plongeur perdu ou éloigné du bateau. Chaque plongeur a réalisé cet exercice de manière individuelle. Nous sommes descendus à environ 4 mètres, puis nous avons déroulé le parachute. La partie qui se gonfle est ouverte au bout afin de permettre l’entrée de l’air et un fil est attaché à une bobine qui se déroule lorsque le parachute remonte à la surface. Il fallait tenir la bobine dans une main, approcher son octopus de l’ouverture du parachute et appuyer pour y injecter de l’air, ce qui le faisait remonter à la surface.
Après ces exercices, nous avons poursuivi avec une plongée d’exploration autour du rocher. Nous avons croisé des bancs de poissons, quelques étoiles de mer rouges, un poulpe, et une variété d’autres animaux marins.
De retour au club de plongée, nous avons passé l’examen avec l’un des moniteurs. Il s’agissait d’un QCM d’une cinquantaine de questions, portant sur tout le programme du Manuel Open Water Diver de SDI (une centaine de pages). La correction s’est faite dans la foulée, nous connaissions donc nos résultats immédiatement.
Après l’examen, on a rempli nos carnets de plongée et complété nos profils sur le site de SDI pour pouvoir recevoir nos cartes et diplômes. Et voilà, j’étais fraîchement diplômée et prête à plonger avec un binôme (ayant lui aussi le même niveau) jusqu’à une profondeur de 18-20 mètres.
J’ai vraiment beaucoup aimé mon expérience avec ce club de plongée. Les moniteurs étaient vraiment super sympa et les autres participants aussi. Le cadre est aussi vraiment cool. Le club dispose de plusieurs douches, d’une cuisine extérieure et d’un espace détente avec jacuzzi et transats où on peut se prélasser ou réviser la théorie 😁 pendant le temps libre. Un grand merci à Xavier pour l’expérience!
Avec ma certification, une nouvelle aventure commence. J’ai déjà prévu de passer le niveau 2 à Bali au mois d’août, sur des sites mondialement réputés pour leur beauté et leur biodiversité. Si vous voulez en savoir plus sur cette expérience, je vais bientôt publier un article qui en parle : Advanced Adventurer : plongée de niveau 2 à Bali.
Chaque plongée est une expérience unique, et je suis impatiente de continuer à explorer les merveilles de l’océan. Je sais maintenant que cette passion pour le monde sous-marin ne fait que grandir.